Patrimoine

Le Patrimoine de la commune

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Dans l’église Saint-Justin qui date de 1885, la statue du Saint Patron représente Saint Justin, martyr romain (vers 100-166). Il a succédé à un Saint Gestin “difficilement tiré d’une hagiographie chargée de légende.”

L’église est née au néo-flamboyant et succède à un ancien sanctuaire. Cet édifice religieux est consacré le 28 juillet 1885. Il comprend une nef avec bas-côtés de cinq travées et un chœur : il n’y a pas de transept. Parmi les statues, on trouve celles de Saint-Gestin (devenu Saint-Justin), Saint Herbot avec une baratte, Saint Tugdual, Saint Etienne et la Vierge Mère. Le pardon se déroule le second dimanche de septembre.

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Procession lors du Pardon
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Dans le chœur de l’église, la Vierge à l’Enfant, au visage anxieux, tient son Fils à la manière du XVIIè. L’Enfant porte le globe, insigne de sa toute puissance. Saint-Sébastien a les quelques flèches qui rappellent son martyre et par le fait son don de guérison des bubons qui laissent des cicatrices sur la peau. Saint-Eloi est en évêque. La ligne du bois a obligé l’artisan à le cambrer sans lui mettre d’attributs. Saint-Antoine , ermite, est en plâtre ; son attribut n’est plus le traditionnel cochon, mais une baguette de pain torsadé et une baratte. Le saint des hôpitaux antonins est devenu campagnard. Saint-Etienne est en diacre avec la palme des martyrs. Saint-Justin, évêque, sans crosse, est taillé dans un bois épais. c’est le patron de la paroisse. Ce saint du Canon Romain, apologiste bien connu, a succédé à un Saint-Gestin difficilement tiré d’une hagiographie chargée de légendes, où le premier rôle appartient à Saint-Efflam. Celui-ci était le fils unique d’un roi d’Irlande. Il failli être engagé dans un mariage qui aurait scellé l’union de deux royaumes. Efflam ne voyait pas comment échapper au danger si sa fiancée Honora, compréhensive, n’avait accepté de rester vierge. Ce n’était pas suffisant, il préféra prendre la mer. La première partie de sa vie est difficile à trouver dans les archives. La deuxième se complique de la rencontre d’un dragon dès son arrivée en Bretagne, dragon qui n’est peut-être que le mal qui nous suit partout. Le chroniqueur raconte les combats, les miracles, les retrouvailles d’Honora avec des péripéties à faire frémir et pleurer. Dans ce merveilleux de légende, interviennent le roi Arthur, pour son courage et Saint-Gestin pour sa sainteté. C’est un roman type du Moyen-Age.


A l’autel de gauche : Saint-Nicolas est là avec ses “trois petits enfants”. Un boucher les avait découpés et mis au saloir. Saint-Nicolas éventa l’horrible chose et les ressuscita. Ils sont toujours représentés côte à côte dans le même vase de grès. Cette histoire touchante valu à Saint-Nicolas de devenir le protecteur des enfants, le patron des écoliers ; au Moyen-Age c’est lui qui distribuait les cadeaux de Noël, sa fête en étant toute proche, d’où le glissement qui s’est fait vers les surprises nocturnes du 25 décembre et l’habillement de Saint-Nicolas en Père Noël.


A l’autel de droite : des angelots en bois de type asiate : leur main levée portait un candélabre en équilibre de part et d’autre d’un autel. La Croix des processions, dorée, à clochettes, porte à l’opposé du Christ, un saint qui tient sa tête décapitée : Saint Trémeur ou Saint-Denis ? la jeunesse de l’expression ferait pencher vers le premier. Une statue en plâtre a perdu son identité.


Dans la nef : Saint-Jean Discalceat, c’est à dire aux pieds nus, ou dit encore “Santig Du”, très populaire à Quimper a, ici, reçu une tardive statue de plâtre. Il est invoqué pour retrouver les objets perdus. Si le tétanos avait été identifié, on l’aurait aussi prié pour en être préservé, car il laissait les clous des chemins s’enfoncer dans ses pieds et était trop mortifié pour les enlever !… On a aussi oublié qu’il était mort de la peste de 1349, pour en rester aux saints guérisseurs de bubons.

Le Cimetière de Guiler-Sur-Goyen

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Le Calvaire du Cimetière

Le calvaire est beaucoup plus ancien que l’église. D’un côté du Christ on a sculpté la Vierge et Saint-Jean. De l’autre, on dirait un soldat, vêtu à la mode de Charles VII, avec cotte, bouclier et lance qui plonge dans la gueule d’un animal qui tient du Léviathan (le monstre de la Bible) et du dragon. C’est sans doute Saint-Michel terrassant le démon. L’énigme c’est que rien dans la paroisse, ni dans l’église oriente vers ce culte. Autour du chapiteau qui couronne le fût, trois personnages, anges ou hommes ainsi qu’un blason et un arbre ne sont que des éléments décoratifs. L’influence nobiliaire pourrait expliquer le choix iconographique, hors de l’influence paroissiale. 

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Guiler, église, g. 4,50m. XVIè s.,1856. Deux degrés, corniches. Socle cubique à chanfrein. Fût octogonal, nœud épais, masque, ange, feuillage : 1856. Statues de la Vierge et de Saint-Jean. Crucifix, au revers Saint-Michel et le dragon.

Le Calvaire de Ty Vincent

N, g. 3,50m XVè s. Base maçonnée à deux degrés. Socle grossier circulaire. Fût épannelé. Croix à fleurons rectangulaires, crucifix.

Autre Calvaire de Guiler-Sur-Goyen

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Guiler S, g. 3,50 m. Moyen-âge. Degré, socle élevé : ST 1820, 1956. Fût à pans. Croix à lobes, un crucifix sur chaque face.

La Croix sur Fontaine, Kerbeyou

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Kerbeyou, Croix sur une fontaine.
Fontaine Saint-Nicolas
Datée de 1769, inscriptions sur le fronton

La fontaine Saint-Nicolas est située au bas du bourg et guérirait de la coqueluche.

Curieusement le pardon célèbre Saint-Nicolas et non Saint-Justin.